Under the Oak Tree

Under the Oak Tree (상수리나무 아래) : Un délicat webcomic de cape et d’épée, mais avant tout, d’amour !
Publié en 2020, Under the Oak Tree suit les pas de Maximilian, la fille d’un duc qui épouse un chevalier de basse renommée à la demande de son père. Devant faire la connaissance de son époux qu’elle n’a alors jamais rencontré, elle découvre le lendemain du mariage que Riftan, son mari, est parti à la guerre sans la prévenir. Ce n’est que trois ans plus tard qu’il rentre de ses combats acharnés, là le webtoon nous fait découvrir leur nouvelle vie de couple, alors qu’ils apprennent tous deux à se connaître.
Avant d’être une histoire d’amour poétique, c’est avant tout un conte sur l’acceptation personnelle et la reconstruction. À la date du 10 février, le webtoon comptabilise 84 épisodes sur trois saisons, ainsi que 18 mini-épisodes, écrit par Kim Sooji. Connaissant un succès retentissant en Corée, il a même eu droit à des évènements dans des cafés et des popup store.
Le webtoon commence donc par le mariage de Maximilian et Riftan, qui se rencontrent à cette occasion. Très rapidement, le récit nous plonge dans un univers coloré et magique grâce à ses teintes chatoyantes et ses éléments d’un autre monde tels des dragons et de la magie. Le contraste entre les deux personnages principaux les rend des plus attachants, d’autant plus qu’ils sont complémentaires sans même s’en rendre compte. Maximilian est représentée comme une jeune femme frêle, craintive du monde l’entourant, car ignorant tous de ses secrets. Après avoir passé une nuit unique ensemble, Riftan la quitte au petit matin dans son sommeil pour combattre un terrible dragon au nom du roi. C’est sans savoir quand et si elle reverra un jour son époux qu’elle attend inlassablement dans une cage dorée auprès de son père trois ans.

Lorsque Riftan rentre enfin, Maximilian a subi les coups de son père pendant des années pour lui rappeler à chaque instant qu’elle n’est qu’une moins que rien, la honte de la famille, et qu’elle aurait mieux fait de mourir comme sa mère. En effet, même si la raison de la haine de son paternel n’est pas exprimée dans les premiers chapitres, des indices sont disséminés çà et là pour nous faire comprendre que le duc aurait préféré avoir un garçon plutôt qu’une fille fragile et craintive.
Mais voilà, à son retour au pays, Riftan est accueilli en héros comme étant le terrasseur de dragon. Désormais riche, influent, et sacré meilleur chevalier du roi, ce dernier lui offre même la main de sa fille, la princesse Agnes. Apprenant la nouvelle, Maximilian se convainc que Riftan rentre pour demander le divorce. Qui après tout voudrait être duc quand on peut être prince ou même roi ? Quelle ne fut pas sa surprise lorsque Riftan la couvrit de baisers à leur retrouvaille, exprimant sa joie de la revoir après tant d’années. Sans perdre plus de temps, les bagages de Maximilian sont bouclés et elle part au côté de son époux rejoindre le compté d’Anatol, que dirige Riftan.
La jeune femme est troublée, et ne comprend pas tous ces changements. Elle ne connaît pas ce mari au regard froid, et à la carrure imposante. De plus, il ne parle que très peu en sa présence, se pourrait-il qu’il la trouve déplaisante, ennuyeuse, ou laide ? Voici les pensées invasives qui hantent l’esprit de Maximilian, qui tremble dès que Riftan pose les yeux sur elle. N’arrangeant rien, il lui reproche d’être resté chez son père en attendant son retour, plutôt que de prendre les choses en main et de s’installer, seule, à Anatol. Désormais, elle est Mme. Calypse, femme du grand chevalier Riftan Calypse.

D’autres éléments magiques viennent s’ajouter au récit ; sorciers, gobelins, trolls, loups-garous et autres créatures mettant en danger la vie de Maximilian, et forçant Riftan d’aller régulièrement en dehors de la ville mener des combats. C’est donc des débuts de vie en couple compliqué pour les deux époux, qui ne passent que très peu de temps ensemble et mettent du temps à créer des liens. Mais elle peut être rassurée : Riftan est ferme et ne souhaite pas divorcer, pas même pour une princesse. Au contraire, Maximilian est tout ce qu’il désire, et avec ses doux mots, la demoiselle éclot telle une fleur au soleil, et déploie ses ails dans le château qu’elle habite à présent aux côtés de son mari, pas si austère que ce qu’elle pensait. Riftan est gentil, attentionné, considéré, et désire Maximilan de tout son être et n’a pas peur de le montrer.
Progressivement, elle baisse sa garde et commence à tomber amoureuse du preux chevalier et s’impose comme la maîtresse d’Anatol. Elle se lie d’amitié avec Ruth, un magicien aux services de Riftan mais aussi un de ses plus proches amis et qui a toute sa confiance. Tous les deux essaient de garder Anatol à l’abri des attaques lorsque Riftan est au loin, en s’aidant du pouvoir du Mana, la source magique qui régule le monde dans lequel le webtoon prend place. Le mana se constitue de six éléments : eau, terre, vent, feu, lumière, ténèbres, et Maximilian n’y semble pas insensible ! Serait-elle… spéciale ? Cela ne l’empêche pas de se remémorer les durs mots de son paternel lui rappelant qu’elle n’est qu’une « chose sans valeur », que Riftan finira par quitter quand il retrouva la raison.

Même si l’amour entre Riftan et Maximilian est au cœur du récit, Maximilian reste un personnage attachant auquel il est facile de s’identifier. Orpheline de mère, elle apprend à combattre ses démons intérieurs avec le soutien de son mari, son ami Ruth, et les autres chevaliers combattant aux côtés de Riftan ainsi que ses servantes qui l’apprécient beaucoup pour sa gentillesse et l’amour que leur maître lui porte. Au fil des pages, on put ainsi voir ses expressions faciales évoluer, allant de la désolation, de la crainte, et de la timidité, à l’affirmation quand elle réalise que c’est à elle de décider à présent et non plus son père. On est témoins du passage de la jeunesse à l’âge adulte du protagoniste principal qui doit prendre ses responsabilités.
Les dessins du webtoon Under the Oak Tree sont riches en détail, dans la douceur et la beauté. Certains passages, au contraire, ont des styles proches des cartoons lorsqu’il faut insuffler de l’humour dans le texte. En outre, la fragilité de Maximilian et souligné lorsqu’elle se tient à proximité de Riftan. Du haut de ses presque deux mètres de haut, il la surplombe alors qu’elle n’avoisine que les 1m60. Elle est ainsi souvent comparée à une poupée de par ses traits délicats et ses longs cheveux rouges dont Riftan raffole tout particulièrement. Le chevalier s’impose comme un rock, une épaule sur laquelle pleurer lorsque l’on vit un dur moment, et c’est tout ce dont Maximilian a besoin. Elle s’épanouit à ses côtés, et parviens à avancer progressivement dans sa quête de guérison personnelle.

Riftan aussi évolue à mesure que sa relation avec son épouse grandit. Lui qui n’était pas effrayé du danger plus jeune et se précipitait vers le moindre combat est maintenant dans la précaution afin de retourner au plus vite auprès de sa bien-aimée. Il la couvre de cadeaux, met son bonheur avec le sien, et s’inquiète toujours de son bien-être. Maximilian est sa famille, et c’est grâce à elle qu’il considère Anatol, le fief dont il a hérité en tuant le dragon, comme chez lui. Il sourit davantage, est taquin et ne manque aucune opportunité de passer du temps avec elle. Il n’a que faire du roi et de la princesse, ce que Riftan désire, c’est Maximilian, et ce, pour toujours.
Bien que les autres personnages ne soient pas aussi développés que les deux tourtereaux, ils sont toujours bien présents dans le récit. Ruth est un allié loyal qui, bien que grognon, n’hésite pas à aider ses amis. Les autres chevaliers qui apparaissent au fil des pages n’appréciaient pas Maximilian à cause de son père au début de son union avec Riftan. Mais force est de constater qu’en découvrant quelle personnalité possède la jeune femme, eux aussi se retrouvent sous son charme, et la considèrent à la fin comme la digne Mme. Calypse, une dame digne de respect. Chaque marque d’attention entre les deux époux est remarquée par les personnes les entourant, nous plongeant davantage dans le webtoon, avec eux.

Under the Oak Tree est un réel succès en Corée du Sud. Dans le centre commercial Coex (상수리나무 아래) s’est tenue une exposition, permettant de se plonger dans des peintures rappelant les décors du récit. À AK Plaza (AK플라자) s’est tenu un popup store pour ceux désireux d’acheter des goodies à l’effigie de leurs personnages préférés. Il est possible de suivre les aventures de Riftan et Maximilian sur Ridi, Kindle, Manta. Concernant sa publication, elle se fait généralement tous les 10, 20 et 30 du mois, et l’auteure n’ayant pas encore annoncée de fin, il est fort à parier que le webtoon a encore de beaux jours devant lui. Il y a encore pas mal de choses à découvrir, notamment concernant le passé de Maximilian qu’elle n’ose révéler à Riftan.
N’attendez donc plus et allez lire sans plus attendre Under the Oak Tree, disponibles en scan en coréen et en anglais !
Under the Oak Tree
Scénariste Namu (나무), illustrateur P
Auteure Original Kim Soo Ji (김수지)
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